Rencontre onirique

Une ballade sous la pluie, masquée par le brouillard, c'est ça le swag les enfants! C'est partout pareil. T'as besoin de t'éclaircir les pensées, (parce qu'une pensée est une idée vagabonde), de sloliloquer seule, de philosopher solitairement. Alors t'enfile ton casque sur tes oreilles et tu prends tes chaussures à tes pieds pour prendre tes pieds à ton cou et tu vas marcher, dans la petite montagne, qui te nargue à la fenêtre. Une fois l'orteille dehors, tu te souviens qu'ici c'est l'Irlande, l'Ailleurs-Land, le No-Man's-Land, et que ce que tu voyais à travers la fenêtre, bah t'y voyais rien. Un brouillard épais tombe en masse sur ta frimousse de chat perché. C'est pas grave. T'es pas en soucre d'orge. T'avance quand même. Coûte que croute. Tu marche, parce que marcher, c'est bien. Et tu penses, parce que c'est tout ce qu'il te reste. Et t'avance, parce que dans la vie, les gens ne se retournent pas sur ton passage. A un croisement de chemin, tu te retrouve nez à nez avec un champs. Comme tous les autres. Remplis de vaches et de leurs veaux. Comme beaucoup d'autres. Un veau t'avais vu arriver. Tu lui souris. Il te souris. Enfin un truc semble passer dans son oeil vitreux. Bientôt, toute la communauté se réunit. Les vaches et leurs veaux. Ils entamment un drôle de chant, variation de différents "Mow" en plusieurs tonalités. C'est assez tasty tu te dis. Tu t'es arrêtée un moment, pour les observer. Tu crois que tu t'es fait des amis. Mais tu sais pourtant que c'est simplement l'heure du goûter. Pauvre petite fille naïve. Tu continues ta marche, esseulée, sous la pluie et le brouillard épais. Bref, j'ai pris une douche.