Cauchemar thérapeutique

A quoi bon écrire des articles sur un blog "onirique" sans raconter ses rêves? A quoi bon rêver (ou cauchemarder) si au moment où tu vis, tu n'y crois pas? Moi, je crois que souvent, la fiction est plus cruelle que la réalité!

Il me blessait. Je ne me défendais pas. Alors toi, mon amie, tu as pris ma main, tu as ouvert mes cils, tu m'as fait affronter la vérité. 

Ils disaient tous que je n'étais pas prête. Tu m'as fait confiance. Tu as fait confiance dans la force que je porte au fond de moi. Très loin. Très profond. On s'est assise à une table, pendant que tu lui parlais. Et tu m'as enseignée les grands principes de la vie. Tu m'as donné la clef du bonheur. La clef du bonheur simple. La clef d'un bonheur individuel. En rêve, tu as été mon maître à penser. Tu m'as enseignée comment laisser tomber. Tu m'as montré ce qui vaut la peine de se battre. Et en fait, la vie n'est pas un combat. Rien ne vaut la peine de se déplumer. 

T'as ouvert mes yeux. Tu ne m'as pas épargnée.

Il avait fait de moi une idée. Une très belle et une très grande idée. Mais toi, tu m'as montrée, en rêve, que l'humanité n'a pas besoin de sacrifice. J'aurai pu être sacrifiée. J'aurai pu me sacrifier pour l'humanité. Tu m'as montrée que la race humaine n'a pas besoin de sacrifice humain. Que cette société individualiste et démentielle n'existe pas. Que l'on n'existe que pour soi-même.

Je ne serai pas sacrifiée. Je les éclabousserai de mon bonheur et je continuerai à exister.

En attendant, la vie est un cauchemar, une blague d'un humour noir, et j'ai le verige du "plus jamais". 

Mais la fiction est plus cruelle que la réalité. Et puis un jour, tu te réveilles.